Batroun

Elle est une des villes les plus anciennes du Liban : des fouilles archéologiques ont permis de situer son origine aux alentours de 2 000 avant J-C. Batroun a été tour à tour phénicienne, romaine, byzantine et croisée. Elle a, à plusieurs reprises, changé de nom. Batrouna pour les Phéniciens, Botris (grappe de raisin) pour les Grecs, et Bet Truna en langue syriaque.

La petite ville côtière s’organise autour d’un dédale de ruelles pleines de charme dans lesquelles cohabitent des maisons anciennes, un souk récemment restauré, des vestiges archéologiques dont un amphithéâtre romain découvert dans le jardin d’un particulier...

Elle abrite également une vingtaine d’églises parmi les- quelles l’église orthodoxe Saint-Georges, la cathédrale Saint- Etienne, édifiée face à la mer en 1896, qui peut accueillir plus d’un millier de croyants. Construite sur les hauteurs, la chapelle Sainte-Marie de la Mer, ornée de belles icônes, offre une vue splendide sur la mer et la muraille phénicienne érigée pour protéger la ville des vagues.

La baie de Batroun, jalonnée de rochers, a été épargnée par la spéculation immobilière. Ses criques sont baignées par une eau turquoise et limpide, la plus pure de tout le Liban. Autre particularité de notre jumelle : le dynamisme de sa vie nocturne, à savourer après un bon repas de mezze et de poisson grillé...

Spécialités

Il se dit que les amateurs sont prêts à faire des kilomètres pour déguster la limonade de Batroun. Le secret de son goût doux-amer si particulier ? Elle est fabriquée avec tout le citron, notamment l’écorce et la pulpe. Avant la construction de l’autoroute, les automobilistes qui passaient par la place principale de la ville avaient droit à un verre de limonade frais et gratuit.... Le premier verre offert incitait à la consommation et a fait la réputation de cette limonade.
Batroun était également connue pour la pêche des éponges, coûteuse en vies humaines car pratiquée en apnée. Dès le 19e siècle, ces éponges naturelles étaient exportées vers l’Europe.

L'ultime alliance

« Pendant l’été 2002, des familles libanaises de Valence, regroupées au sein de l’association Val’Liban, sont retournées au pays pour les vacances en emportant des dossiers à l’attention des villes qui seraient candidates à un jumelage avec la préfecture de la Drôme. Aussitôt, Batroun s’enthousiasme, les discussions s’engagent et, quatre ans plus tard, la convention de jumelage est signée. »

Source : Amitiés. Noces d’émeraude, par Josyane Debard et Jean-Louis Bessière.