Idjevan

Dans le cadre de la commémoration du centenaire du génocide des Arméniens, une délégation valentinoise s’est rendue en 2015 en Arménie et au Haut-Karabagh. Extrait du témoignage de Georges Rastklan, conseiller municipal délégué aux événements culturels et au commerce : « Passés les paysages de steppes arides de la région de Sevan, la surprise est immense au sortir du tunnel menant à la région d’Idjevan, quand on se retrouve soudain au milieu d’un tableau d’un vert profond boisé de cèdres et de sapins rappelant quelque peu les paysages suisses ! Pour me rendre en Arménie tous les ans, j’ai été stupéfait par cet amour de la langue française dans une ville si reculée, qu’on pourrait qualifier de presque dernière frontière entre l’Europe et l’Asie. »
Idjevan, anciennement Caravansarah, est située au cœur de la région de Tavoush, riche en monuments historiques remarquables dont plusieurs monastères des 12e et 13e siècles, des chapelles, des forteresses... Entourée de pentes boisées, de montagnes et de prairies, proche du lac Sevan que Gorki décrit comme « un morceau de ciel qui serait tombé sur terre parmi les montagnes », elle est traversée par la rivière Aghstev.
Selon la légende, il y a plus de 2 000 ans, le roi Artavazd tomba sous le charme du lieu et invita les plus belles filles et les plus beaux garçons d’Arménie à venir s’y installer...
Spécialités arméniennes
Impossible d’en faire un inventaire exhaustif !
Citons, parmi les hors-d’œuvre, les dolmas, feuilles de chou ou de vigne farcies, les premières plutôt aux lentilles et aux haricots, les secondes au riz et à la viande. Autre incontournable, le khorovats (barbecue), à base de viande grillée d'agneau, de bœuf, de porc ou encore de poulet. Au dessert, on déguste les baklavas et le khadayef (cheveux d’ange), à base de miel. Les plats sont accompagnés de lavash, le pain traditionnel arménien.
"La cité aux 100 sculptures"
Idjevan ne manque pas d’atouts.
La ville abrite depuis 1984 une branche de l’université d’état d’Erevan, avec des spécialités comme les mathématiques appliquées et surtout le français. Son climat, relativement doux, est propice à la viticulture, secteur en pleine croissance. Traditionnellement, les Idjevanais travaillent le bois, la pierre et produisent de magnifiques tapis dont un superbe exemplaire a été offert à la Ville de Valence à l’occasion de la signature du jumelage, en 1996.
La jumelle valentinoise a été baptisée « la ville aux 100 sculptures », souvenir de l’époque où elle accueillait les Rencontres internationales de sculpture.