Anne Sila
Juillet 2016
Anne Sila, de The Voice à l’Olympia
A l’occasion de la sortie de son premier album, au printemps 2016, Anne Sila est allée à la rencontre des jeunes élèves du Conservatoire de Valence. Là où tout a débuté pour elle.
La musique, vous êtes tombée dedans quand vous étiez petite ?
On peut dire ça. J’ai commencé à l’âge de 6 ans au Conservatoire de Valence qui était à l’époque situé près de la gare. J’ai débuté par le violoncelle, le piano et la danse puis, à 20 ans, j’ai découvert le jazz.
Qu’est-ce qui vous a amené à ce style musical ?
J'ai fait un stage lors du festival Crest Jazz Vocal et j'ai été fascinée par l'une des artistes qui semblait heureuse de chanter. Je me rappelle m'être dit que j'aimerais être aussi épanouie qu'elle. Et puis, lors d’une master class, j’ai rencontré François Moutin (célèbre contrebassiste de jazz, ndlr) qui m’a proposé de travailler avec lui après m’avoir entendu chanter. Je n’ai pas trop réfléchi, je l’ai suivi à New York où j’ai pu rencontrer des musiciens que j’admire comme le guitariste Mike Stern ou le trompettiste Lew Soloff.
C’est de là qu’est né votre album « Amazing Problem » sorti le 29 avril 2016 ?
J’écris tout le temps depuis que j’ai 18 ans. J’ai essayé de faire un album qui me ressemble, nourri par mes voyages, teinté de contrastes à la fois dans les styles et dans l’interprétation. Il y a des chansons très intimistes, avec une instrumentation légère, et à côté de ça, il y a de grosses productions américaines où je chante de manière plus extravagante. On y trouve des textes en français et en anglais que j’ai pour la plupart écrits. Benjamin Biolay et Mehdi Selmi ont également participé à l’écriture, ce dont je suis très fière.
Tout semble aller vite pour vous. Vous êtes même montée sur les planches de l’Olympia !
Sur le moment, je n’ai pas vraiment réalisé. J’étais très concentrée. J’ai vraiment pris conscience en voyant mon nom en lettres rouge. Et puis c’était assez étrange puisque mon album n’était pas encore sorti et la salle était pleine ! C’était l’occasion pour moi de remercier le public en allant à sa rencontre.
Un public qui vous suit depuis vos débuts à The Voice.
Un lien fort s’est créé en effet. Pourtant, j’ai longtemps hésité avant de participer à l’émission. J’avais quelques préjugés et puis, finalement, j’ai accepté. Ça a été un vrai déclencheur avec le public.
Il y a tellement d’artistes talentueux qu’il est parfois difficile de se démarquer. The Voice a permis cela, de créer une relation avec le public. Une relation qui dure.L’endroit où vous rêveriez de vivre ?
Londres ou les Etats-Unis. Ce sont les endroits où je me sens bien, personnellement et artistiquement.
Quel est votre rêve de bonheur ?
Continuer à vivre de ce que j’aime : la musique.
Votre occupation préférée ?
Faire des blagues et manger !
Si Valence était…
…une chanson ?
« Souvenirs » de Mary Beth Maziarz.
…un instrument ?
Celui avec lequel j’ai débuté, le violoncelle.
…un souvenir ?
Mon concert au Festival de Valence en 2015. Il était prévu avant que je m’inscrive à The Voice donc on n’avait pas imaginé qu’il y aurait autant de monde. C’était fou !