Bertini Julien

Octobre 2015
Julien Bertini, « l’expert » valentinois
Il est le fondateur et président du Valence Handball depuis 27 ans, club dont l’équipe fanion, qui évolue en pro D2, fait partie des 28 meilleures équipes françaises.
Comment devient-on président du VHB ?
Grâce à ses enfants ! En arrivant à Valence, jeune médecin, je me suis inscrit au Cercle athlétique de Valence Handball. J’ai joué pendant deux saisons, puis j’ai arrêté, faute de temps. Comme je suis un passionné de sports collectifs, j’ai créé le Valence Médical, un club de foot rassemblant des professionnels de santé. Je suis revenu au hand par mes enfants qui voulaient pratiquer ce sport. J’ai retrouvé le CAVHB, je m’y suis investi comme tout parent jusqu’à en devenir président lorsque mon prédécesseur a démissionné.
Dès la première année, l’équipe fanion garçons a accédé à la Nationale 3. Lorsque j’ai demandé une subvention à la mairie, on m’a fait comprendre qu’il serait préférable de créer un club de handball autonome… Cela n’a pas soulevé l’enthousiasme, mais l’idée s’est imposée : le VHB est né en mai 1988.Et pourquoi reste-t-on président pendant 27 ans ?
Toujours grâce à ses enfants ! Bruno a grandi, fait sport-études handball à Chambéry, est revenu jouer au VHB. Son fils, Tom, est parti à Chambéry… Je continue par passion. Il n’est pas simple de passer le relais… surtout quand personne ne propose de le prendre. J’ai appris à déléguer. Je suis très bien entouré.
Quel est le rôle d’un président ?
Un rôle d’animation. Je mets de l’huile dans les rouages. Je règle les conflits. Un président doit être aventureux. J’ai toujours été convaincu que le VHB avait tous
les atouts pour se faire une place à Valence et y développer la culture
des « sports co » en salle, qui n’existait pas à l’époque.Quel avenir pour le VHB ?
Nous sommes le 2e club de Rhône-Alpes, une locomotive pour le handball de la Drôme-Ardèche.
Nous avons de belles équipes de jeunes. Notre équipe fanion, rajeunie et ambitieuse, fait partie des 28 meilleures équipes françaises. Nous sommes aujourd’hui face à un défi : la pro D2 va être prise en charge
par la ligue nationale et devra évoluer vers plus de professionnalisme.
Nous allons devoir muscler notre budget qui est inférieur à la moyenne de la pro D2. Il va falloir trouver de nouveaux sponsors, jouer dans une salle modernisée dotée d’un espace de réception adapté… J’espère que nous parviendrons à nous mobiliser pour ne pas rater ce train dans lequel d’autres villes sont prêtes à monter à notre place…Votre rêve de bonheur ?
Ce que je vis actuellement dans tous les domaines.
Votre principal défaut ?
J’ai tendance à m’emporter… je suis un passionné !
Votre héros dans la vie réelle ?
Un de mes profs de fac, le docteur Huguenot, qui a beaucoup fait pour la gériatrie.
Si Valence était…
…un souvenir ?
Mon arrivée dans la Drôme, en tant que jeune médecin. Le soir-même, j’avais trouvé mon cabinet.
…un lieu ?
Le palais des sports Pierre-Mendès-France.
…un mot ?
Une ville proche de tout !