Le parc de l'Epervière

En mars 1965, Jean Pommier, maire-adjoint en charge des sports, annonce la création d’une base de plein air et de loisirs sur le site de l’épervière. Sa réalisation est confiée à l’architecte- urbaniste lyonnais Charles Delfante. En mai 1967, ce dernier présente son projet au conseil municipal de Valence. Il comporte deux tranches de travaux. La première comprend la construction des équipements considérés comme étant les plus urgents : un centre d’accueil de 120 lits destiné notamment aux jeunes, un terrain de camping-caravaning et un centre nautique. La seconde intègre la construction du port et la suite du centre nautique. Des installations sportives et ludiques complètent le projet : piscine, plaine de jeux avec courts de tennis, tir à l’arc, théâtre de verdure, centre équestre...
Un camping caravaning 4 étoiles
Sur la proposition de Charles Delfante, la Ville confie la réalisation des équipements à deux architectes valentinois : Paul Bouchardeau pour le centre d’accueil, Robert Salord pour le centre nautique (lire ci-contre). En 1973, Michel Richard, journaliste au Dauphiné Libéré, se rend sur le chantier, accompagné de Paul Aubert, adjoint au sport. Il décrit un futur centre d’accueil «particulièrement vaste, élégant et fonctionnel.
Le bâtiment, à deux niveaux, comportera plusieurs salles de réunions dont une pouvant accueillir de très nombreux congressistes ou stagiaires, une salle à manger, une salle de cinéma et plusieurs chambres pouvant recevoir 130 personnes au total. Ces chambres à trois ou six lits donnent sur le paysage de l’Epervière. Il évoque encore les larges baies vitrées, le bar en galets du Rhône d’un bâtiment construit sur pilotis... car situé en zone submersible. « Si ce centre fera tout d’abord office d’auberge de la jeunesse, il pourra aussi être mis à la disposition de différents groupements ou associations ». 4 millions de francs sont investis dans cette opération qui est subventionnée par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Le « centre d’éducation populaire et d’accueil des jeunes », qui doit aussi faire office de MJC pour les jeunes de Valensolles, est prêt à fonctionner en octobre 1973. Quelques années plus tard, il sera réaménagé, afin de répondre à de nouveaux besoins : des chambres individuelles seront créées et les chambres collectives transformées en salles de réunion.
A la demande du conseil municipal, Charles Delfante présente en 1969 les plans de réalisation d’un camping caravaning 4 étoiles, pouvant accueillir 600 campeurs.
En 1971, la nouvelle municipalité, conduite par Roger Ribadeau-Dumas, revoit le projet de l’épervière à la baisse, prévoyant des installations plus modestes...
1979
Dans les années 1970, la Chambre de commerce et d’industrie conçoit avec la Compagnie nationale du Rhône, la Sedro (Société d’équipement de la Drôme) et la Ville de Portes-lès- Valence, un projet d’aménagement industriel et portuaire en aval de Valence, et de réalisation d’un port de plaisance qui sera inauguré, en même temps que le port de commerce, le 12 mai 1979. Il prend le nom d’Henri Raymond, secrétaire général de la CCI. En 1986 une deuxième phase de travaux permet la création de voiries, de parking, d’espaces verts et d’un embarcadère pour les bateaux à passagers. On célèbre la première fête de l’Epervière en 1988. Quant au projet de centre nautique confié à Robert Salord, il peine à sortir de terre. Seuls deux bâtiments seront construits sur les cinq prévus. En juillet 1969, le Cercle de Voile de Valence, dans un courrier adressé au maire, fait état de différents problèmes liés à la lenteur de démarrage des constructions : «Nous en sommes réduits à patauger dans la vase ou à vivre dans des baraquements ou des hangars.»
Merci à Viviane Rageau (Pays d’art et d’histoire).