Valence fait son festival

Sur la scene de la place des Ormeaux (1966)

Dans les années 30, 
les fêtes valentinoises ont plutôt une vocation commerciale. 
Afin d’attirer le public, elles s’accompagnent de manifestations culturelles. En 1931, la ville accueille pour la première fois la Fête du Rhône organisée par l’Union générale des Rhodaniens. Il y eut trois jours de fête ininterrompue les 13, 14 et 15 juin : régates, danses folkloriques, offrande de fleurs au Rhône, congrès économique...

Devant le magnifique succès de la 2e édition en 1952, le Comité des fêtes de Valence décide d’organiser en 1954 ses propres Fêtes de Valence avec pour but «d’attirer le plus de visiteurs possible dans notre bonne ville de Valence et lui donner ainsi l’activité que mérite sa magnifique situation géographique » : exposition sur l’art abstrait, chant choral, spectacles de danse... sont encadrés par une Quinzaine commerciale. Elles ne reviendront qu’une seule fois en 1956. Nouvelle initiative pour animer la ville, en 1966, un Festival d’art dramatique investit la place des Ormeaux, sous la forme de tournois entre des jeunes compagnies de théâtre. Mais il tombe dans l’oubli après sa troisième édition.

Des fêtes l’été...

Il faut attendre 1973 pour voir apparaître les premières Fêtes de l'été sous l’égide de l'Apival, association pour la promotion et l'industrialisation de Valence. À l’affiche, du 28 juin au 3 août, sur la place des Clercs : humoristes, musique, théâtre, danses folkloriques, récitals de jazz et de rock, concerts classiques dans la cour du musée, expositions... Cette expérience fructueuse est renouvelée en 1974 :
« Les spectacles ont été fidèlement suivis par environ 1 300 personnes chaque soir. Ce fut une véritable redécouverte de Valence », relate Valence actualité.

...au Festival d’été

Les années suivantes, les Fêtes 
de l’été, désormais pilotées par
une commission extra-municipale, sont marquées par la volonté de décentraliser les animations dans
les quartiers et de réunir associations
 et organismes culturels pour l’élaboration du programme. En 1977, elles accueillent 60 000 personnes. Début des années 80, les feux de la Saint-Jean qui connaissent d’année en année un grand succès populaire, constituent une excellente avant-première.
Vingt ans plus tard, en 1998, la municipalité crée le Festival d’été de Valence, portée par la volonté d’en faire «un évènement au retentissement national.» Parmi les invités : Anne Roumanoff, Faudel et Paco Ibanez.
Le festival se perpétue depuis tous les ans... avec un succès jamais démenti.

Il a pris en 2016 le nom de Festival Sur le champ !

Ils sont venus à Valence : Diane Tell, Carole Fredericks, Nilda Fernandez, Lio, Arthur H, Cali, Johnny Clegg, Les Têtes raides, Olivia Ruiz, Manu Dibango, Natacha Atlas, Jane Birkin, Jacques Higelin, Juliette Gréco, Salvatore Adamo, Dionysos, Julien Doré, Anne Sila, CharlElie Couture, Vianney...

1966

En juillet 1966, le Comité des fêtes de la Ville organise le premier Festival d’art dramatique de Valence. Le principe : un tournoi entre des compagnies préalablement sélectionnées. Un appel est lancé à tous les centres dramatiques de France et dans la presse nationale. Au programme des 1er, 5, 7 et 9 juillet : concert de gala par l’Harmonie municipale, Homme pour homme de Bertolt Brecht par la cie de l’Etang de Berre, Les Fourberies de Scapin de Molière par la cie Alain Olivier, Electre de Jean Giraudoux par la cie Les 7 couleurs. L’année suivante est créé le « Prix du public », réservé aux abonnés. Le prix de la carte d’abonnement pour l’ensemble des représentations s’élève à 15 F pour les chaises numérotées et 10 F pour les tribunes. En 1969, le festival se déroule au parc Jouvet, sur une scène installée dans la fontaine située au pied de l’escalier monumental du belvédère. «Ce cadre que bien des villes nous envient et qui suscite l’admiration des touristes...», lit-on dans Le Dauphiné Libéré.