Cathédrale Saint-Apollinaire

La cathédrale Saint-Apollinaire est un des plus anciens monuments de Valence. La première communauté chrétienne de Valence se constitue au 3e siècle de notre ère. Le premier évêque est attesté en 314. Plus tard, à l’époque romane, Gontard, l’évêque du diocèse, souhaite un édifice digne de son rang.  Au 11e siècle, une nouvelle cathédrale appelée Saint-Apollinaire est alors édifiée en plein cœur du quartier religieux. Elle s’inscrit au centre du quartier cathédral et jouxte au sud l’ancien baptistère paléochrétien et le palais épiscopal, actuel musée. 

Le quartier cathédral

Installé à l’extrême sud-ouest de la ville ancienne, sur la première terrasse de la ville dominant le Rhône, le quartier cathédral est parfaitement situé. Au moyen-âge, le clocher de l’église sert de tour de guet pour surveiller la campagne alentour et la navigation sur le Rhône. Le palais épiscopal, ou résidence de l’évêque, est construit immédiatement au côté de l’église. Ce palais plusieurs fois transformé est devenu en 1911 le Musée des beaux-arts et d’archéologie de Valence.

Les transformations de l’édifice

Au fil des siècles, la cathédrale a connu de nombreuses modifications. Consacrée le 5 août 1095 par le pape Urbain II, elle est détruite lors des guerres de religion puis reconstruite à l’identique au XVIIe siècle. Au 18e siècle, l’évêque Alexandre Milon de Mesme réaménage richement son palais et son église. Il finance notamment  le grand orgue et son buffet, un nouvel autel en marbre et des tableaux. Le monument du Pape Pie VI, mort à Valence en 1799 prisonnier du Directoire, a été placé dans le chœur. Au 19e siècle, le clocher est frappé par la foudre. Il est reconstruit, en partie en pierre de Crussol dont la couleur blanche contraste avec le reste de l’édifice essentiellement en molasse.

La cathédrale est classée monument historique en 1869.


Le chevet de la cathédrale. Lithographie de Desrosiers. Musée des beaux-arts et d’archéologie de Valence.
 
La cathédrale aujourd'hui