Banc Jean-Claude
Septembre 2016
Jean-Claude Banc, président de l’association Bonaparte à Valence
Il est le président fondateur d’une association qui regroupe plus de 600 adhérents, tous passionnés.
À quand remonte votre première rencontre avec Bonaparte?
J’ai d’abord rencontré l’Histoire à travers mes grands-pères qui ont fait la première guerre mondiale et me l’ont abondamment commentée. Paradoxalement, j’ai rencontré Bonaparte grâce à Championnet car mon premier logement valentinois était situé face à sa statue et la curiosité m’a fait découvrir ce personnage attachant.
De curieux vous êtes devenu passionné…
Le parcours de Bonaparte me fascine. Né dans une famille pauvre, il a atteint les sommets. Il est encore très présent dans notre quotidien, grâce notamment au code Napoléon. Dans de nombreux pays, j’ai constaté à quel point il est adulé. Des rues et des places portent son nom. Il est le précurseur de l’Europe.
Comment est née l’association « Bonaparte à Valence » ?
Sur le champ de bataille d’Austerlitz, en 2005, au cours d’une discussion avec le prince Murat. Nous regrettions que Valence n’honore pas la mémoire de Bonaparte, qui y a séjourné à 18 reprises soit, en tout, deux ans de sa vie. De retour, j’ai fondé l’association qui compte aujourd’hui 600 membres, dont certains adhérents de l’association, « Les amis du lieutenant Bonaparte à Valence », créée en 1968 pour commémorer le bicentenaire de sa naissance.
Quelle est la raison de votre succès ?
J’en vois plusieurs. Notamment notre faculté à nous mobiliser chaque année autour d’un ou plusieurs projets : les circuits Sur les pas de Bonaparte à Valence, puis en Drôme-Ardèche, matérialisés par des clous ; la fresque du square Bonaparte ; la statue de la place de la République… Bonaparte est un atout touristique : nos circuits attirent de nombreux visiteurs et les Rencontres Bonaparte, que nous avons organisées pendant neuf ans, réunissaient de 15 à 20 000 personnes.
Parlez-nous de vos dernières réalisations et futurs projets…
Parmi nos réalisations, la pose d’une plaque de 1,80 m de côté en hommage aux 28 généraux drômois de la Révolution et de l’Empire, place des Clercs, là où Bonaparte, jeune lieutenant, montait la garde.
Concernant nos projets, la création d’un espace muséal consacré à Bonaparte, de sa naissance à son sacre, ainsi qu’à Montalivet et à Championnet, au sein duquel nous pourrons exposer les nombreuses pièces que nous avons achetées ou qui nous ont été confiées.Votre vertu préférée ?
La ponctualité !
A part vous-même, qui voudriez-vous être ?
Un grand basketteur. Michael Jordan par exemple.
Le fait militaire que vous estimez le plus ?
La 1ère campagne d’Italie, en 1796. L’armée de Bonaparte, en sous-effectif, a tout gagné. Il était un génie de l’organisation militaire.
Si Valence était…
… un souvenir ?
La réception organisée par la Jeune chambre économique (JCE), le 31 mai 1986, avec les maires de communes liées aux amoureux de Peynet. Raymond Peynet et sa femme étaient là.
… un lieu ?
Le parc Jouvet.
…un mot ?
Identité. Divisée en deux par le train, et coupée du Rhône par l’A7, Valence peine à se trouver une identité.