Deval André

« Je suis tombé dès l’enfance dans le bain photographique. Mon grand-père, Henri, journaliste, photographiait la guillotine qui exécutait les chauffeurs de la Drôme », confiait en 2012 André Deval à la revue Les Études drômoises. Élève dissipé, le jeune Romanais est exilé à Valence par son père qui lui confie la gestion d’un magasin alors situé place de la République. Dans les années 50, petite révolution, il y ouvre un labo : les clients, habitués à attendre leurs photos plus de 8 jours, peuvent les récupérer dès le lendemain !
Parallèlement à son activité de commerçant, André Deval fut longtemps le seul photographe du Dauphiné Libéré, couvrant, avec son Gaumont 9x12 puis son Rolleiflex, l’actualité de la Drôme et de l’Ardèche : faits divers, événements festifs, visites de personnalités… Il coucha sur papier glacé les présidents Auriol et De Gaulle, Picasso, Charles Trenet, Salvador Dali, Jean Marais…
« La photo est le reflet de la vie », disait André Deval qui savait aussi admirablement photographier le quotidien, « magistralement écrire l’histoire vraie avec ses images », selon la formule de son complice de toujours, le journaliste Pierre Vallier.
Les Études drômoises, juin 2012, « André Deval, ma vie de reporter-photographe » par Jacques Delatour.