Dorne Michel

Il est l’auteur du livre L’histoire du sport valentinois, de la fin du 19e siècle à nos jours, patiente collecte de photos, documents et témoignages.
Comment est né ce livre ?
L’idée avait été lancée par Maurice Faure, alors adjoint au sport. Des réunions se sont succédé sans qu’elle ne se concrétise. J’ai été sollicité pour reprendre le dossier. Je me suis plongé dans les documents déjà rassemblés, notamment les photos de Mémoire de la Drôme. J’ai contacté les clubs. J’ai cherché dans les archives de la Ville, de l’Office des sports valentinois. Et j’ai essayé de structurer tout cela.
Qu’y trouve-t-on ?
Il est organisé en trois parties. La première, historique, a été écrite par Julien Mathieu, responsable des Archives communautaires et Viviane Rageau, directrice de Pays d’art et d’histoire. La seconde est un kaléïdoscope d’images commentées. La dernière est consacrée aux clubs. Il en existe 200 à Valence : nous avons retenu les historiques, ceux qui ont une histoire à raconter ou qui sont en train de l’écrire…
Quelles ont été les principales difficultés ?
La mise en forme : je voulais que ce livre soit agréable à lire, que les plus anciens s’y retrouvent et les jeunes y trouvent leurs parents. Deuxième écueil, la collecte d’informations : certains clubs ne m’ont jamais répondu… et j’ai parfois eu des versions contradictoires d’un même événement. Le temps passant, les souvenirs s’effacent ou s’enjolivent. J’ai dû me livrer à des recoupements.
Des surprises ?
J’ai beaucoup appris. Je ne connaissais pas dans le détail l’histoire du boxeur Charles Jurietti. J’ai découvert qu’il existait une piscine dans le Rhône ou encore que des joutes étaient organisées au Colysée, entre esclaves…
Quels sont les caractéristiques du sport valentinois ?
L’origine de nombreux clubs, nés à l’initiative de l’armée, très présente à Valence : gymnastique, équitation, escrime, tir… La pluridisciplinarité, grâce notamment à la présence d’un fleuve et la proximité de montagnes. Le côté précurseur : c’est à Valence qu’a été créé le premier club cycliste de France !
Un message ?
J’espère que ce livre, sans être une référence, sera un point de départ. Je suis ravi qu’il soit enfin sorti, satisfait du résultat même si je suis sûr qu’il comporte des oublis. Mémoire de la Drôme, qui l’édite, m’a beaucoup aidé et j’espère, notamment pour cette association, qu’il aura de nombreux lecteurs.
Votre vertu préférée ?
La rigueur. Pas au sens militaire du terme. La rigueur dans les paroles et dans les actes, celle qui fait aller au bout des choses.
Votre rêve de bonheur ?
Que tout continue comme maintenant. Je suis un homme heureux.
Quel serait votre plus grand malheur ?
Perdre mes proches.
Si Valence était… un souvenir ?
l’hiver 1970-1971, Valence ensevelie sous la neige.
... un lieu ?
Le Champ de Mars. Le kiosque, la vue sur Crussol… tout cela est exceptionnel. Elève à Loubet, j’ai souvent joué au foot à l’ombre des platanes.
... un mot ?
Intermédiaire : entre petite et grande, nord et sud, mer et montagne…