Hélène Moulin-Stanislas
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Hélène Moulin-Stanislas, 35 ans de Musée
Après 35 ans au musée de Valence, Hélène Moulin-Stanislas pose un regard bienveillant sur l'évolution de l'établissement.
Quel est votre parcours ?
Après des études à Lyon en histoire de l’art et archéologie à Lyon, je souhaitais travailler dans les musées. Il y avait alors peu de postes et je me suis retrouvée à la bibliothèque municipale de Lyon jusqu’en 1980. C’est alors que j’ai eu l’opportunité de venir à Valence en tant que conservateur officiel du musée. J’y suis resté 35 ans, jusqu’à ma retraite en 2015.
En 35 ans le musée a beaucoup évolué. Quel regard portez vous sur cette évolution ?
Le premier projet de rénovation remonte à 1983 ! Je dirais que c'est une longue aventure à la fois personnelle et humaine, où j'ai croisé le chemin de beaucoup de personnes, que ce soient des collègues, des élus, des artistes convaincus par la culture et ayant envie de porter ces projets. Mais tout cela n'aurait pas été possible sans le vrai intérêt du public pour le musée.
Il fallait justement fidéliser le public valentinois. Quels étaient les moyens mis en œuvre ?
Quand je suis arrivé, les équipes pédagogiques, que l'on appelle aujourd'hui service médiation, commençaient à voir le jour dans les musées. On a donc mis en place avec ma collègue Crystel Burgard, aujourd'hui conservatrice au Département, un vrai service pédagogique avec une conseillère en art plastique très motivée, Josie Sabatier. On recevait alors jusqu'à 10 000 enfants pas an !
Les musées ont pourtant parfois la réputation d'être élitistes. Qu'en pensez-vous ?
Pour moi être élitiste c'est être ambitieux afin de proposer ce qu'il y a de mieux au public. Ce que j'aime au musée de Valence c'est qu'il est ouvert, il n'est pas spécialisé dans une discipline. C'est ce qui fait la richesse du lieu et lui permet de s'ouvrir à un public large. Et puis tous les premiers week-ends du mois le musée est gratuit ! Nous faisons le maximum pour ouvrir les portes au plus grand nombre. On en revient également à la question de l'éducation car de la même manière que l'on apprend à lire un livre, il faut apprendre à lire un tableau.
D'où vous vient cette passion pour l'art ?
Je ne sais pas. Mes parents n'étaient pourtant pas très férus même si nous allions au musée parfois. Je m'y suis toujours intéressée, particulièrement pour l'archéologie. Les passions sont souvent quelque chose que vous avez-vous depuis toujours.
Votre héro préféré ?
Robin des Bois !
Votre devise ?
Alea Jacta Est
Le don de la nature que vous souhaiteriez avoir ?
J'aurai beaucoup aimé savoir chanter.
Si Valence était...
Un souvenir :
La piscine de la basse ville. C'est le premier souvenir que j'ai de Valence quand je suis arrivée vers l'âge de 10 ans. C'est également là où je venais pour réviser mon Baccalauréat !
Un lieu :
Le musée de Valence évidemment.
Un mot :
Lumière, comme celle bleutée qui découpe les formes de la ville.