Philippe Madiès

Philippe Madiès

Professeur à l'unversité Grenoble-Alpes, responsable du Master 2 "banque et finance" de l'IAE, il préside l'Association française de finance (AFFI) qui a tenu son 34e congrès à Valence

  • Valence a accueilli le 34e congrès de l’AFFI. De quoi s’agit-il ?

    L’association française de finance (AFFI) fédère quelque 700 chercheurs dont les travaux portent sur tous les domaines de la finance. Cette « société savante » réunit une partie de ses membres une fois par an. Le congrès 2017 a été organisé par le laboratoire de recherche CERAG-CNRS, dont je fais partie, et l’IAE, en partenariat avec  l’IUT. Il a accueilli 211 chercheurs, dont 50% d’étrangers de 22 nationalités. C’est, pour notre pôle universitaire, une forme de reconnaissance et un signe de maturité.

  • Quels sont les objectifs de cette rencontre internationale ?

    Le comité scientifique composé de 70 professeurs avait sélectionné 175 communications. Chaque présentation était suivie d’un échange ayant pour objectif d’enrichir l’article en vue d’une publication. Nos recherches sont très liées à l’actualité et portent sur les enjeux du monde actuel. La dernière crise financière nous a beaucoup donné à réfléchir sur l’instabilité financière et sur la manière d’éviter les crises. Ces travaux, de manière générale, offrent des pistes de compréhension et d’amélioration possible des mécanismes financiers.

  • Ces communications sont-elles accessibles ?

    Elles peuvent nourrir des ouvrages de vulgarisation mais ont plutôt vocation à être un dialogue entre chercheurs de toutes nationalités. En tant qu’enseignant-chercheur, j’essaie d’en faire profiter mes étudiants ! 

  • Vos étudiants sont-ils préparés à évoluer dans un milieu professionnel anglophone ?

    Oui. Ils doivent vivre au moins une expérience à l’étranger lors de leur formation à l’IAE (stage, séjour d’études, année de césure) pour améliorer leurs compétences linguistiques et  s’ouvrir à l’international. Certains cours se font en anglais et nous proposons des programmes « full english » pour attirer les étudiants étrangers.

  • Comment décririez-vous le pôle universitaire valentinois ?

    Un large choix de formations à bac+2 et bac+3, un site universitaire à taille humaine doté de tous les services nécessaires pour étudier dans de bonnes conditions… et, depuis plusieurs années, des formations à bac+5 dispensées par l’Esisar, la faculté de sciences et l’IAE, formations qui ne sont pas proposées à Grenoble !

    Le pôle valentinois a démocratisé l’enseignement supérieur : 45% de nos étudiants sont boursiers. Ils ont la chance de bénéficier de formations de qualité, près de chez eux. Ils peuvent bien-sûr avoir envie de partir. Dans ce cas, qu’ils optent de préférence pour des séjours d’étude à l’étranger ! L’université Grenoble-Alpes les y incite et les aide à finaliser leur projet.

  • Vos héros dans la vie réelle ?

    J’évite d’en avoir car ils nous font perdre notre sens critique !

  • Le don de la nature que vous voudriez avoir ?

    Le don d’ubiquité.

  • L’état présent de votre esprit ?

    Je suis soulagé* et en pleine réflexion sur de nouveaux projets universitaires, liés notamment à la recherche.

    *Interview réalisée quelques jours après le congrès de l’Association française de finance.

  • Si Valence était… un lieu :

    La place de la Pierre.

  • … un souvenir ?

    Les moments de convivialité vécus entre amis le samedi matin, sur le marché de la place des Clercs.

  • … un mot ?

    Mérite d’être mieux découverte.