Karine Charat et Marc Fouard
Les Jeux nationaux de l’avenir handisport : une première pour Valence ?
Nous les avions accueillis en 2013. C’est une super manifestation qui réunira 650 sportifs, âgés de 10 à 20 ans, représentant 60 délégations. Notre comité démontre sa capacité à organiser un événement qui exige plus d’une année de travail : il en ressort grandi. Nous avons réussi à mobiliser plus de 450 bénévoles. Et nous sommes soutenus par les collectivités : c’est une grande satisfaction.
Quel est le programme de ces quatre journées ?
13 disciplines sont en compétition : athlétisme, basket fauteuil, boccia, cécifoot, escrime, foot à 5, goalball, natation, sarbacane, tennis de table, tir à l’arc, tir sportif et tricyclisme. Une quinzaine de sports de découverte sont au programme, dont la plongée. Tous les jeunes peuvent participer, quel que soit leur handicap : moteur, visuel, auditif. Au-delà de la compétition, nous visons l’épanouissement social des participants et le développement de leur autonomie.
Ces jeux sont aussi l’occasion pour la Fédération, à l’origine du projet, de repérer des « pépites ».
Quelle est l’ambiance de cet événement ?
Elle est très festive. Pour certains jeunes, c’est une première sortie loin de chez eux. C’est l’occasion de rencontrer d’autres jeunes et de profiter des mêmes plaisirs que les valides, comme les soirées où tout le monde danse.
Vous attendez-vous à une hausse des adhésions ?
Suite aux Jeux de 2013, le club handisport Valence avait doublé le nombre de ses adhérents, qui sont aujourd’hui 200. Nous proposons 17 disciplines, en lien avec des clubs qui sont nombreux à jouer le jeu de l’inclusion. Tout comme ils ont été nombreux à répondre à notre appel pour les Jeux : club d’athlétisme, d’escrime, comité de foot… seront à nos côtés.
Quels sont les principaux freins ?
Nous faisons partie de la commission accessibilité des bâtiments. Tous ne sont pas encore accessibles à toutes les formes de handicap, mais de gros progrès ont été faits. D’autres freins subsistent : le coût du matériel, les problèmes de transport, les craintes des familles…
Cependant, la sensibilisation au handicap se développe : nous intervenons de plus en plus souvent dans les établissements scolaires et sommes très sollicités par de futurs bacheliers consacrant leur TPE* au handisport. Et nous avons aujourd’hui de formidables ambassadeurs, qui seront présents à Valence : Marie et Arthur Bochet en ski, Marie-Amélie Le Fur, présidente du comité paralympique, en athlétisme…
*Travaux personnels encadrés.