La pollution de l'air

La pollution de l’air a des effets significatifs sur la santé et l’environnement.
La pollution atmosphérique représente aujourd’hui le premier sujet de préoccupation environnementale des Français.
A Valence, plusieurs actions et mesures de sensibilisation sont menées autour de cette thématique : retrouvez-les sur cette page.
Quels sont les mécanismes de la pollution de l'air ?
Les phénomènes naturels (éruptions volcaniques, incendies de forêts…) mais surtout les activités humaines (industrie transports, agriculture, chauffage résidentiel…) sont à l’origine d’émissions de polluants, sous forme de gaz ou de particules, dans l’atmosphère.
Une fois émises dans l’air, ces substances sont transportées sous l’effet du vent, de la pluie, des gradients de températures dans l’atmosphère et cela parfois jusqu’à des milliers de kilomètres de la source d’émission.
Elles peuvent également subir des transformations par réactions chimiques sous l’effet de certaines conditions météorologiques (chaleur, lumière, humidité…) et par réactions dans l’air entre ces substances. Il en résulte l’apparition d’autres polluants.
Les polluants de l’air
Il existe deux catégories de polluants atmosphériques :
- les polluants primaires, émis directement : monoxyde d’azote, dioxyde de soufre, monoxyde de carbone, particules (ou poussières), métaux lourds, composés organiques volatils, hydrocarbures aromatiques polycycliques...
- les polluants secondaires issus de transformations physico-chimiques entre polluants de l’air sous l’effet de conditions météorologiques particulières : ozone, dioxyde d’azote, particules)…
Le suivi de la pollution de l’air s’appuie sur la mesure et l’analyse des concentrations de ces différents polluants et de leurs variations dans le temps et l’espace.
Quels sont les effets de la pollution de l'air ?
La pollution atmosphérique a des conséquences néfastes sur la santé humaine.
L’exposition à court terme (pic de pollution) mais surtout l’exposition sur le long terme (chronique) à la pollution de l’air a des impacts importants sur la santé, en particulier pour les personnes vulnérables ou sensibles. A savoir : femmes enceintes, nourrissons et jeunes enfants, personnes de plus de 65 ans, personnes souffrant de pathologies cardio-vasculaires, insuffisants cardiaques, mais aussi les personnes se reconnaissant comme sensibles lors des pics de pollution et/ou dont les symptômes apparaissent ou sont amplifiés lors des pics (par exemple : diabétiques, personnes immunodéprimées, personnes souffrant d’affections neurologiques ou à risque cardiaque, respiratoire, infectieux).
La pollution atmosphérique a aussi des conséquences néfastes sur l’environnement à court, moyen et long terme. Ces effets concernent :
- les bâtis : les polluants atmosphériques détériorent les matériaux des façades (pierre, ciment, verre…) par des salissures et des actions corrosives ;
- les cultures : l’ozone en trop grande quantité peut entraîner des baisses de rendement ;
- les écosystèmes : ils sont impactés par l’acidification de l’air et l’eutrophisation. En effet, certains polluants, lessivés par la pluie, contaminent les sols et l’eau, perturbant l’équilibre chimique des végétaux. D’autres, en excès, peuvent conduire à une modification de la répartition des espèces et à une érosion de la biodiversité.
Qu'est-ce qu'un épisode de pollution ?
On définit un épisode de pollution par une quantité trop élevée d’un ou de plusieurs polluants dans l’air.
Il peut être dû :
- aux conditions météorologiques, notamment dans les situations stables (peu ou pas de vent) et en période estivale (chaleur et ensoleillement) ;
- à l’apport massif d’une pollution sous l’effet du vent ;
- à l’augmentation saisonnière des émissions de polluants en lien avec certaines activités agricoles, le chauffage domestique…
En cas d’épisode de pollution, deux seuils sont déterminés selon les microgrammes de polluants contenus par mètre cube d’air :
- le seuil d’information : le préfet communique alors des recommandations sanitaires pour les périodes les plus sensibles. Seuil d’information pour les PM10 : 50 microgrammes par mètre cube d’air ;
- le seuil d’alerte : le préfet complète les recommandations par des mesures d’urgence réglementaires (limitation de vitesse, circulation alternée…). Seuil d’alerte pour les PM10 : 80 microgrammes par mètre cube d’air.
Quels sont les réflexes à adopter en cas d’épisode de pollution ?
Pour les populations vulnérables et sensibles, c’est-à-dire les nourrissons et les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes asthmatiques ou souffrant de pathologies cardiovasculaires ou respiratoires :
- Evitez les activités physiques et sportives intenses, non seulement en plein air, mais aussi à l’intérieur ;
- En cas de gêne respiratoire ou cardiaque inhabituelle, consultez votre médecin ou pharmacien
- Prenez conseil auprès de votre médecin pour savoir si votre traitement doit être adapté ;
- Si vous sentez que vos symptômes sont moins gênants quand vous restez à l’intérieur privilégiez des sorties plus brèves que d’habitude ;
- Evitez de sortir en début de matinée et en fin de journée et aux abords des grands axes routiers ;
- Reportez les activités qui demandent le plus d’effort.
Pour la population générale :
- Réduisez et reportez les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou en intérieur, jusqu’à la fin de l’épisode si des symptômes liés à la pollution sont ressentis (fatigue inhabituelle, mal de gorge, nez bouché, toux, essoufflement, sifflements, palpitations) ;
- En cas de gêne inhabituelle (par exemple : toux, mal de gorge, nez bouché, essoufflement, sifflements), prenez conseil auprès de votre médecin ou pharmacien.
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