3 questions à Julie Desprairies

Connue pour l’usage constant du « pas de côté », Julie Desprairies s’installe à LUX, Scène nationale de Valence pour cinq semaines, explique ses partis pris, son parcours, sa méthode et vous engage à écrire avec elle la partition valentinoise de son exposition. Un premier rendez-vous avec son équipe rapprochée est programmé samedi 4 mars de 18 h 15 à 20 h 30. En guise de vernissage, la chorégraphe invitera le public à participer pour « performer l’exposition ». Vous êtes attendus nombreuses et nombreux.
Bonjour Julie et bienvenue à Valence ! Vous et votre œuvre sont parmi nous au Lux durant combien de temps ?
Je m’installe 5 semaines au Lux ! J’y présente Desprairies & Cie, une exposition de mon travail in situ depuis 25 ans que le public peut activer avec moi et mes invité.es.
Votre marque de fabrique, en tant que chorégraphe, est d’investir des lieux de vie plutôt que des scènes dédiées à la danse. Vous avez aussi recours à des danseurs amateurs. C’est une façon d’ouvrir les portes en grand ? Une source d’inspiration ?
Oui, j’ai toujours créé hors des plateaux, par goût pour l’architecture d’abord, que je mettais en scène dans mes spectacles, puis, depuis une dizaine d’années, par curiosité pour des milieux ruraux, que je connaissais mal.
J’ai très vite associé à mes créations des personnes qui travaillent, vivent ou étudient dans les sites que j’investissais. C’est elles et eux qui connaissent mieux que moi les mouvements des lieux !
Et c’est, en effet, à la fois une source d’inspiration puissante et une façon de partager ma pratique de l'art avec des personnes extérieures au champ chorégraphique : berger, bibliothécaire, éleveuse, coiffeur, jardinier, comptable, forestier…
Ça représente quoi Valence, pour vous ?
Jusqu'à présent, venant de Paris, Valence m'évoquait la ville du basculement vers la lumière du midi. Je suis artiste associée au Lux pour 2 saisons, je compte bien en faire temporairement ma ville d'adoption !
Crédit photo @Luc Boulat